news:

TIPS: CONSULTEZ LES RUBRIQUES POUR NE RIEN PERDRE DE VOS THÈMES PRÉFÉRÉS !

MA PAGE FACEBOOK

jeudi 21 juillet 2011

NOUVELLE: VOYAGE VERS LA CAPITALE DE LA SOUFFRANCE...DE CEDRIC MARSHALL KISSY

C'est connu, les hommes ne pleurent pas. Et pourtant...devant la douleur, la peine, le chagrin ou la souffrance, il n'y a ni sexe fort, ni sexe faible.
Merci à Cedric Marshall Kissy pour sa contribution.

Le soleil, comme brusquement pris d’effroi, s’était couché plus tôt que d’ordinaire. Les oiseaux – ces sacs à bruit – , subitement devenus muets, voltigeaient sans un seul gazouillis au bec clos. Même le ciel n’avait pas fière allure ce soir, la terre encore moins. Depuis les vitres de son appartement situé au deuxième étage, Eddy fixait les passants qui se dépêchaient, qui pour héler le premier taxi, qui pour avaler moult kilomètres à pied. Mais plusieurs kilomètres à pieds, ça use… ça use les souliers, et les sandales, qui plus est.

Ses yeux larmoyants refusaient d’admettre, de concéder, de croire ce qu’ils avaient eux-mêmes vus. Ses nombreux amis qui essayaient de le réconforter par tous les moyens possibles et le persuader de reprendre le large, difficile et houleux boulevard de la vie s’en retournèrent désabusés, bredouilles et quelque peu échaudés. Non ! ils n’y parvenaient guère car pour Eddy, le soleil s’était éteint à tout jamais. Il aurait tout bonnement préféré ne plus être compté parmi les habitants de ce monde injuste qui évide les cœurs pourtant déjà vides de lueurs, combles de leurres au milieu des heurts qui pleuvent à toutes les heures…ce monde immonde qui ravit aux heureux les délices de leur vie, leurs bonheurs et leurs liesses…

Une semaine… une lourde semaine… une interminable semaine… une semaine abyssale… une semaine sempiternelle que tous ses rêves s’effondrèrent abruptement… une semaine maintenant qu’Eddy était à couteaux tirés et avec le ciel, et avec la terre, et avec Dieu lui-même. Oui, une semaine fuligineuse que la vie n’avait plus aucun parfum ni couleur pour lui. A un petit mois de son mariage qu’on annonçait un peu partout dans la ville, son mariage avec la plantureuse et lumineuse Line, ce trentenaire de cadre de banque n’avait jamais été aussi heureux de toute sa vie.

Un soir, rentré plus tôt que sa « fleur-de-ciel », il la contacta histoire de s’enquérir du lieu où elle se trouvait à cet instant, afin d’éventuellement passer la chercher. La voiture de cette dernière avait eu à en découdre avec une panne. Line le persuada de ne pas se déplacer, préférant plutôt l’option « militaire… » (Veuillez excuser le narrateur. Ce sont les effets de la crise. LOL) Que dis-je ? préférant l’option « taxi ». C’était aux entours de 19 heures. Depuis sa chambre, Eddy faisait gaiement le poireau. Il filmait et inspectait de ses yeux voyageurs et scrutateurs, tous les taxis qui s’aventuraient dans les parages. Après 15 bonnes minutes d’impatience, un taxi jeune s’immobilisa à quelques encablures du rez-de-chaussée. L’endroit était tout sombre car les réverbères du coin étaient malades. Nonobstant cette pénombre étanche, Eddy, en bon connaisseur, reconnut d’emblée la silhouette fort scintillante de sa chère et tendre Line, son bouquet de lys azuré. Au même instant, un camion, surgi de nulle part, percuta violemment le taxi tout interloqué.

Eddy poussa un cri de tonnerre et se précipita sur les lieux, affolé. Les secours arrivèrent avec le retard qu’on leur reconnaît. Line fut transportée de toute urgence vers les Urgences. Dans l’ambulance, elle ouvrit les yeux et fixa profondément son Eddy de toujours. Inspirant profondément, elle lui dit « que Dieu te protège au milieu de ces loups humains qui empestent ce monde. Adieu mon amour ! ». Après ces mots, elle expira. ces paroles étaient ses dernières… Eddy hurla si fort que toute la ville sut qu’un malheur venait de se produire… Il susurra aux secouristes qui le fixaient sans mot dire : «  mon cœur s’est arrêté de battre… »

Cédric Marshall KISSY, mardi 12 juillet 2011.

3 commentaires:

  1. Cédric Marshall Kissy, ton histoire m'a presque fait pleurer, c'est tellement bien écrit et puis c'est si soudain, merci de donner au lecteur tant d'émotions. Mais le mélange drôle et mélancolique à la fois ne m'a pas plu du tout.

    RépondreSupprimer
  2. Cedric Marshall3 août 2011 à 18:49

    Melange du "drole" et du "melancolique"? Oui t'as raison... C'est que j'adore l'humour il m'arrive de ne pas faire la part des choses... LOL. merci a toi

    RépondreSupprimer
  3. ton inspiration est légendaire Marshall, je dirai jolie coup de théâtre. Merci pour nous qui adorons tes écrits.

    RépondreSupprimer

TRADUIRE LE BLOG DE YEHNI DJIDJI

MA PAGE FACEBOOK